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le bouchon oesophagien du cheval

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le bouchon oesophagien du cheval Empty le bouchon oesophagien du cheval

Message par Lucas Dim 27 Avr 2014 - 11:44

le bouchon oesophagien du cheval DessintetechevalL’OBSTRUCTION OESOPHAGIENNE
QUAND PLUS RIEN NE PASSE …..
Par le doc. Vétérinaire Guy Vallarino
L’obstruction oesophagienne, c’est-à-dire un bouchon de nourriture coincé dans le tuyau qui mène à l’estomac, est une pathologie assez fréquente chez le cheval. Il est donc important de savoir ce qu’il conviendrait de faire si cet accident survenait. Il faut également savoir prévenir cet accident du transit en évitant de donner à son cheval des aliments qui favorisent la formation de ce bouchon. L’obstruction oesophagienne, parfois appelée " engouement ", est une maladie assez fréquente chez le cheval puisqu’on estime que, sur mille chevaux, huit à quinze seront victimes de cet accident au cours d’une même année. Les symptômes de ce bouchon de nourriture dans la partie haute du tube digestif sont spectaculaires et d’apparition brutale. En générale, le cheval ne termine pas son repas de granulés. Il semble anxieux, puis il manifeste les signes d’une violente douleur. Il allonge son encolure vers le bas et fait des efforts pour déglutir (avaler). Il présente souvent des spasmes douloureux assez spectaculaires. Dans un deuxième temps, un liquide gluant et verdâtre sort de ses naseaux, surtout lorsque la tête est dirigée vers le bas. Quelques dizaines de minutes plus tard, les signes de douleur semble s’estomper. Pourtant, si le cheval refuse toujours de boire ou de manger, il y a fort à parier que la situation ne s’est pas améliorée toute seule.
CIRCULATION INTERROMPUE Que s’est-il passé ? Un bouchon s’est formé dans l’œsophage ( le tuyau qui relie la bouche à l’estomac). La salive a fait progressivement gonfler ce bouchon jusqu’à dilater l’œsophage et l’obstruer complètement. Le cheval continue à saliver mais, le passage étant bouché, la salive mêlée de granulés remplit progressivement l’œsophage et finit par déborder par les naseaux ( la conformation du pharynx du cheval ne permet pas à l’air de passer par la bouche ni aux aliment de remonter par la bouche, les régurgitations passent donc par le nez). Bien que très spectaculaire et douloureuse, l’obstruction oesophagienne ne présente pas de danger par elle-même ; du moins à court terme. Ce qui la rend extrêmement dangereuse c’est le risque de voir les aliments bloqués passer dans les voies respiratoires et provoquer une grave infection pulmonaire. C’est de cette infection que le cheval risque de mourir ou de garder des séquelles graves. Le bouchon seul ne peut provoquer qu’une déshydratation progressive du cheval qui n’est plus capable de boire. Le vrai danger, c’est donc la " fausse déglutition ", la fausse-route des aliments des voies digestives vers les voies respiratoires .
DEVIATION VERS LES POUMONS Comment prévenir ce risque d’obstruction oesophagienne ? La première chose consiste déjà à s’apercevoir le plus tôt possible que l’accident (toujours possible) s’est produit. C’est pourquoi, il faut systématiquement faire un tour dans ses écuries une heure après chaque repas. Au cour de cette vérification de routine, on s’assurera que toutes les gamelles sont bien vides et qu’aucun pensionnaire ne présente de comportement anormal. La cause la plus fréquente d’obstruction oesophagienne étant l’absorption trop rapide d’aliments, on pensera également à mettre un bloc de sel ou un gros galet dans la mangeoire des chevaux les plus gloutons. Bien entendu, on coupera toujours les pommes, les carottes et tous les fruits ou légumes durs avant de les donner aux chevaux. Les carottes doivent être coupées en biseau et non pas en rondelles. Le gazon coupé et la pulpe de betterave sont également des aliments qui ont tendance à bouchonner. Pour bien digérer, il faut également bien mastiquer. Il est donc impératif de faire suivre son cheval par un dentiste afin que ce dernier lime les surdents, ces pointes qui rentrent dans la joue du cheval et l’empêchent de mastiquer.
REGULER LE TRAFIC Chez les chevaux les plus sensibles à l’obstruction oesophagienne ou les vieux chevaux ayant des problèmes de dents, il faudra même abandonner les granulés pour nourrir avec des aliments floconnés qui présentent beaucoup moins de risque. On fera également attention aux chevaux vivant en stabulation libre chez lesquels une compétition pour la nourriture peut s’installer, laquelle incite les chevaux à manger leur ration le plus vite possible. Enfin, des petites inflammations ou des kystes de la paroi de l’œsophage, des paralysies du pharynx peuvent favoriser l’apparition d’un bouchon oesophagien. Seul le vétérinaire pourra détecter ces petites anomalies à l’aide d’un endoscope si une obstruction se produit. De son côté, le propriétaire évitera de laisser son cheval se nourrir de chardons ou d’aliments épineux susceptibles d’irriter son œsophage.
QUE FAIRE EN CAS D’OBSTRUCTION OESOPHAGIENNE ? Il ne faut pas chercher à faire boire le cheval et encore moins tenter de lui mettre un tuyau d’arrosage dans l’œsophage (ça s’est déjà vu…). Tant que le bouchon n’est pas levé, tout nouvel apport de liquide ne fait qu’augmenter le danger de passage dans les voies respiratoires et donc favoriser la gravissime infection pulmonaire. Il ne faut pas non plus tenter de relever la tête du cheval, si celui-ci la garde basse. Cela n’améliorerait en rien son confort et ne ferait qu’augmenter le risque de fausse déglutition. Il faut se contenter d’appeler d’urgence le vétérinaire et mettre le cheval au calme dans un box en l’attendant. Les soigneurs les plus expérimentés et rompus à l’art de l’injection intra-veineuse pourront, éventuellement, administrer un antispasmodique en attendant l’arrivée du praticien. L’injection doit être effectuée dans la veine jugulaire droite car l’œsophage abstrué se trouve tout près de la jugulaire gauche. Une intraveineuse à gauche peut donc provoquer une vive réaction du cheval. L’antispasmodique calme les spasmes douloureux et peut parfois faciliter le passage du bouchon.
UN TUYAU, DE L’EAU ET DE L’HUILE A son arrivée, le vétérinaire commencera souvent par tranquilliser le cheval par une injection pour lui éviter des douleurs inutiles. Il va ensuite lui introduire une sonde dans l’œsophage, en passant par ses naseaux. A travers ce tuyau, il va verser de petites quantités d’eau tiède, éventuellement associées à peu d’huile de paraffine. Le bouchon de granulés sera ainsi peu à peu ramolli et poussé vers l’estomac. Une fois le passage libéré, le vétérinaire enverra par la sonde plusieurs litres d’eau dans l’estomac du cheval, afin de le réhydrater et de vérifier que la voie est bien complètement dégagée. Les jours suivant l’accident, il faudra surveiller attentivement la température rectale du cheval ( 37°5 à 38°) ainsi que sa respiration. Il faut, en effet, s’assurer que ce dernier n’est pas en train de faire une infection pulmonaire suite au passage de quelques aliments dans ses bronches. En cas d’apparition d’une toux ou d’un jetage, il faudra immédiatement alerter le vétérinaire afin que celui-ci donne des antibiotiques au cheval et tente de soigner cette infection avant que ses conséquences ne soient trop graves. Toutefois, si l’obstruction oesophagienne a duré longtemps (plusieurs heures) et/ou si le cheval a été manipulé inutilement, il arrive que le vétérinaire donne d’emblée des antibiotiques au cheval sans attendre l’apparition de signes d’infection pulmonaire. Insistons encore sur le risque majeur de cette surinfection qui peut conduire à la perte complète d'un lobe pulmonaire, d’un poumon complet et même à la mort du cheval.
CE QU’IL FAUT RETENIR L’obstruction oesophagienne est assez fréquente. Toujours couper pommes et carottes. Modérer l’ardeur des gloutons avec une pierre dans la mangeoire. Toujours inspecter les écuries une heure après la distribution d’un repas. En cas d’obstruction, se contenter d’isoler le cheval, en attendant l’arrivée du vétérinaire. Garder présent à l’esprit que le vrai risque est l’infection pulmonaire
Lucas
Lucas

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